15 décembre 2012

Renault Laguna II Estate

     Je peux d'ores et déjà imaginer vos réactions en s'apercevant que Nisméo aura osé parler dans ce blog d'une Renault (mais non je blague là ....... enfin quoique), qui plus est d'un break équipé d'un moteur diesel ! Moi même aurai-je été surpris, outré, offusqué, désappointé, les qualificatifs ne manquent pas !! Bon n'exagérons rien tout de même, la terre ne s'arrêtera pas de tourner pour autant.
Le modèle que je vais ici vous décortiquer est la Laguna II Estate (le break donc) 1.9 dci 120, la terreur des dragstrip, et je pèse mes mots. Celle-ci a appartenu à mon père (il est décidément partout celui là) pendant une dizaine d'années. Je peux vous assurer que lorsqu'il s'apprêtait à en faire l'acquisition, je n'étais pas particulièrement emballé, cette réticence étant grandement due au design peu attrayant de la Laguna puisqu'il s'agit de la Phase 1.
Laguna II Phase 1
Néanmoins la ligne générale du break est plutôt agréable, et l'arrière de cette version Estate réussie, procurant presque une ligne sportive à la familiale. Le grand restylage effectué par la suite sur la face avant ne lui en sera que bénéfique, oubliant les précédentes optiques alourdies par des paupières look alu et les troquant pour des optiques plus conventionnelles très similaires à celles de la Megane Phase 2. 

Laguna II phase 2
Voici pour les présentations, et entrons maintenant dans le vif du sujet en oubliant les chapitres "Equipements", "Entretiens" etc, etc ... pour nous concentrer sur le sujet qui nous intéresse tous : Mais qu'est-ce qui est intéressant dans cette bagnole ??

3/4 arrière de Phase 1
Et bien justement j'y viens : la motorisation tout d'abord, un diesel 1.9l de 120cv ... Alors bien sûr ce n'est pas une bête de course, et les 120 poneys (oui oui on parle de chevaux pour les moteurs essence mais de poneys pour les diesels, allez savoir pourquoi) peuvent paraître insuffisants au regard des moteurs 2l voire plus des constructeurs allemands et qui dépassent les 170cv. La Laguna ne se montre pas particulièrement légère, 1.5 tonne, mais le moteur s'avère suffisamment vigoureux pour lui procurer de bonnes accélérations et presque flatter son conducteur.

1.9 dCi respirant la sportivité...
Mais embrayons sur l'autre sujet qui donne son sens à cet article, car s'attarder sur ce moteur somme toute banal n'aurait ici pas de sens, je veux donc parler du châssis ! Car en effet, et c'est la raison qui m'amène à vous parler de cette voiture, d'un point de vue purement sportif, c'est de son châssis que la Laguna tire tout son intérêt ! Celle essayée était équipée de jantes en 225/40 R17, des pneus larges avec des flancs bas, une assez bonne base donc pour assurer une tenue de route digne de ce nom. Bien entendu de bons pneus n'auront que faire des irrégularités de la route si un châssis digne de ce nom ne se pose pas en bon chef d'orchestre.

Trains avant et arrière de la Laguna












 Barre de torsion du train arrière



























     Esthétiquement, les éléments de suspension ne payent pas de mine, type McPherson à l'avant et simple barre de torsion sur le train arrière, et pour reprendre une expression entendue à ce sujet : "On dirait qu'on a foutu des barres, qu'on les a soudées que ça a fait une suspension !".  Il est vrai qu'en comparaison avec le sous-châssis de la Mazda MX5 NC testée sur ce même précédemment, celui de la Renault paraît esthétiquement moins bien fini que celui de la nippone où chaque élément est soigné et où tout est "cartérisé", bref un travail remarquable.

Mais c'est là que les apparences peuvent parfois se montrer trompeuse, puisque les deux voitures affichent des comportements dynamiques bien différents, celui un peu décevant de la MX5 Phase 1 s'opposant à la tenue de route surprenante de la française. Je vous dit cela car j'ai eu l'occasion d'y assister lors d'un trajet en Auvergne (Tiers vers Ambert, dans le Puy de Dôme) où l'on trouve de superbes routes sinueuses et présentant de grandes courbes idéales pour tester les qualités (ou non) de son petit bolide. A cette occasion, la Laguna ne m'a pas scotché, mais plutôt très agréablement étonné car elle s'est montrée très saine et a su repousser assez loin les limites de l'adhérence. De mémoire, elle devait à l'époque être équipée de Michelin. On notera également que le break (ou Estate) a des suspensions rafermies sur le train arrière par rapport à la berline, ce qui ne doit à priori ne pas nuire à sa tenue de route, bien au contraire.

Voila, je tenais à parler de cette voiture pour beaucoup banale et peu attractive, et qui comme beaucoup d'autres (japonaises peu connues en Europe par exemple) brillent par leurs performances, discrètement et en silence.

Avec l'espoir que vous me pardonnerez cette incartade dieselistique, à bientôt pour des essais revenus vers l'essence même de ce blog  :)

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